Cet article developpe une analyse autour des conditions d'enonciabilite du temoignage des victimes de violence politique, prenant en compte les limites de leurs possibilites. On considere ainsi les limites tracees par (in)dicibilite de la souffrance; les limites imposees par le cadre social de l'ecoute a certaines formes de temoignages; et les limites d'une ecriture qui borde les frontieres du corps souffrant. Ces trois limites s'analysent en fonction de la necessite de discuter le cadre de possibilite des recherches sur des experiences subjectives de violence et de souffrance et permettent d'approfondir dans des aspects theoriques autour de la transformation d'un corps souffrant en une ecriture. On analyse comment se corps s'enonce dans ses impossibilites et ses limites, dans ses memoires et ses oublis, ses intimites et ses secrets, et ce qu'implique sa transformation en un texte qui s'ecrit en bordant la souffrance, en faisant de la volatilite et de l'instabilite des souvenirs, la voix d'une inscription inamovible. On considere ainsi un corps qui se donne -presque en entier a la lettre publique.
Tópico:
Memory, violence, and history
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FuenteDOAJ (DOAJ: Directory of Open Access Journals)