Dans cet article on demontre que l'etre humain est un etre praxique c'est-a-dire un animal qui se presente a lui-meme comme une tâche (une compensation), en tant qu'etre inacheve aussi bien du point de vue biologique que du point de vue ethologique, a la difference de toutes les autres especes. Il est aussi un etre noetique car il ne peut pas vivre sans reflechir et il consomme plus de symboles que de choses. Du point de vue morphologique, on sait que l'homme est un animal sans aucun type de specialisation et, en consequence, un etre charge de primitivisme. Sa non specialisation n'est pas seulement d'ordre organique, elle concerne aussi l'entourage ou il habite. Le fait de manquer d'adaptation organique par rapport a lui-meme et vis-a-vis de son environnement fait de l'homme un etre ouvert au monde. Cet ouverture s'exprime dans le langage par l'intermediaire de la faculte de juger. Chez l'homme, la pensee se constitue comme jugement communicationnel avec soi meme et avec autrui ou la reconnaissance ou non de ce qui est dit permet ou non la realisation de l'action conjointe de ce qui est pense. Le jugement se ferme ainsi comme un jugement de reconnaissance sociale (puisque l'homme ne peut transformer sa vie qu'en societe), dans lequel locuteurs et auditeurs jugent a chaque fois leur realite comme etant vraie et reelle, dans la mesure ou ils ont du, precisement, la penser comme vraie pour pouvoir la juger.