Abstract Drawing on ethnographic fieldwork on the encounters between migrants from Venezuela and those providing different kinds of aid in the city of Cali (Colombia), this article examines how pre-existing histories, vernacular ideas and practices of helping the needy inform the newly emerging forms of humanitarian assistance in the context of Venezuelan ‘migratory crisis’. The text explores the ways past entanglements and migrations intertwine with specific experiences of working and living with internally displaced persons, ideas related to Christian ethics and local hierarchies of deservingness. Focusing on one humanitarian and migratory context alongside the global South–South nexus, I analyse how these past experiences and reconfigured relations shape a particular conception of self as caring for others and of imagining the city of Cali as a welcoming space. Cet article est fondé sur le travail de terrain ethnographique concernant les rencontres entre les migrants vénézuéliens et les personnes qui assurent des aides de toutes sortes dans la ville de Cali en Colombie. Nous étudions les façons dont les histoires précédentes, idées vernaculaires, et pratiques d'assistance envers des personnes pauvres contribuent aux nouvelles formes de l'aide humanitaire dans le contexte d'une ‘crise migratoire’ vénézuélienne. Ces formes de l'aide humanitaire sont marquées par les liaisons antérieures et migrations de Colombie à Venezuala ; elles tirent des idiomes de ‘fraternité’ et de la réciprocation des concepts historiques d'une ‘dette morale’ qui sont au cœur de l'imagination historique des habitants vénézuéliens. De plus, nous cherchons à comprendre comment les formes de l'aide humanitaire sont en lien avec des expériences particulières et des connaissances basées sur les échanges avec des personnes en situation du déplacement interne, des notions de l’éthique chrétienne, et des hiérarchies locales du mérite. L'article examine un contexte humanitaire et migratoire en parallèle à la connexion globale Sud-Sud. Nous analysons premièrement comment une conception du soi en tant que personne bienveillante, et une image de Cali en tant que ville accueillante, se sont fondées sur des histoires locales et régionales concernant les migrations antérieures et rapports (imaginaires ou concrètes) avec le Venezuala ; et deuxièmement comment les expériences de la réception et de la vie partagée avec des nombreux et divers groupes de migrants contribuent à cette conception du soi et à cette image de Cali.