Les mouvements sociaux influencent significativement les politiques et pratiques de l’industrie extractive au niveau global, grâce à l’activation de réseaux transnationaux. Amplement abordé par la littérature, ce phénomène connait toutefois des évolutions, tant dans les acteurs ciblés que dans les espaces de mobilisation. A partir de deux études de cas en Colombie et au Pérou, on compare la façon dont les organisations sociales choisissent ces acteurs et espaces et l’effet de ces choix sur le rôle de l’Etat. En dépit de la diversification des espaces d’influence vers le global et le secteur privé, notre étude réaffirme la centralité des institutions publiques comme objet ultime des stratégies de plaidoyer émergeant dans les territoires d’extraction.