Cet article entend aborder la place des discours des psychotiques dans le mouvement d'avantgarde littéraire français des années 1970 représenté essentiellement par les revues Tel Quel, Change et TXT, dans une perspective d'histoire des représentations linguistiques.À la faveur des réflexions théoriques contemporaines sur les rapports entre langage et idéologie, qui justifient l'intérêt pour les discours horsnorme, et de l'influence croissante de l'anti-psychiatrie, les discours des « fous », jusque-là cantonnés au domaine psychiatrique, acquièrent une place dans la sphère littéraire.Par « représentations », nous entendons d'une part la présence concrète, dans les revues, des discours de psychotiques, et d'autre part les tentatives de description qui en sont faites et qui convoquent un certain nombre de topiques linguistiques.Il ressort de notre analyse que le discours « fou », malgré les parallèles établis avec la littérature, autre discours « hors-normes », sert essentiellement à mettre en valeur la sphère de la créativité littéraire : l'imaginaire littéraire des années 1970 distingue un hors-normes littéraire acceptable d'un hors-normes psychotique pur.Une brève étude des analyses contemporaines de l'oeuvre autobiographique de Louis Wolfson, Le Schizo et les langues (1970), confirme cette idée.
Tópico:
Psychoanalysis and Psychopathology Research
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FuenteÉditions de l'Université de Sherbrooke eBooks