La série documentaire Les mauvaises herbes d’Anaïs Ondet met en scène des portraits de femmes et d’hommes atteint.e.s de maladies liées à l’utilisation d’agropesticides et des paysages d’une campagne ordinaire où l’aspect pathogène demeure – de prime abord – invisible. L’exploitation de deux clichés de cette série offre l’occasion, dans le cadre d’un dialogue sciences-sociales/photographie, de questionner les notions d’(in)visibilité, de reconnaissance, de mémoire, de trace et de banalité. L’expression de la photographe renvoie à un engagement profond visant à placer dans la lumière des victimes que l’on entend pas et à s’arrêter sur des paysages que l’on ne remarque plus.