Dans le temps long, le Bas Atrato colombien s’est constitué en tant qu’espace d’exploitation des ressources foncières par différents acteurs extérieurs (État, groupes armés illégaux, entreprises agro-industrielles). L’État a été absent de toute forme de régulation dans cette région marginale touchée par une forte conflictualité. En 1997, dans un contexte d’intensification du conflit armé, plusieurs initiatives locales de résistance à la violence et de regroupement de petits paysans « déplacés » ont émergé et ont obtenu le soutien de l’Église et de réseaux d’action transnationaux. Ces stratégies de survie et de retour collectif ont abouti à la formation d’un agir politique par la mise en place de projets territoriaux et politiques alternatifs. Des communautés paysannes ont accédé à la propriété collective de leurs terres. Cependant, la population locale a toujours entretenu une relation ambivalente avec l’État, entre volonté d’autonomie radicale et désir de reconnaissance.
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African Studies and Ethnography
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FuenteRevue internationale des études du développement