Pendant la seconde moitié du xxe siècle, l'explosion de la demande urbaine en produits maraîchers a fortement renforcé l'activité agricole des hautes vallées andines vénézuéliennes, valorisant ainsi le potentiel de production en produits tempérés du milieu montagnard tropical. Cette évolution agricole a entraîné une recomposition des terroirs culturaux, une transformation radicale des productions et une intensification des pratiques agricoles basées sur l'irrigation et de hauts niveaux d'intrants fertilisants et phytosanitaires. Ces évolutions de l'occupation des sols et des pratiques mises en œuvre par les populations paysannes ne sont pas sans conséquence sur l'environnement ce qui laisse présager l'apparition de certaines limites à ce système de production. Aujourd'hui, l'émergence de la notion d'environnement dans la politique agricole du pays, mais aussi auprès de certains paysans précurseurs, permet d'envisager l'apparition d'une « agriculture alternative » dont les débuts sont timides…