La production maraîchère intensive de versant constitue l'une des principales formes d'occupation agricoles des hautes montagnes andines. Cette activité s'est développée pour répondre à l'évolution de la demande alimentaire des marchés urbains. On y rencontre également, avec les mêmes débouchés, la production de la pomme de terre et de l'élevage laitier. D'autres régions de haute montagne s'opposent aux premières, avec la présence d'une économie paysanne relativement précaire principalement destinée à l'autoconsommation. Toutefois les excédents de ce secteur, parfois très importants, sont également écoulés sur le même marché. Il existe enfin le cas de certains secteurs de l'altiplano où s'est développée, à côté d'une très grande quantité d'activités industrielles et commerciales périurbaines, une gamme très ample de systèmes agropastoraux, caractérisés par un fort investissement en capital, parmi lesquels se distingue l'élevage laitier intensif, le maraîchage et la floriculture. L'observation de tous ces cas démontre que l'agriculture familiale représente une part substantielle de ce que nous appelons le « capitalisme rural », qui s'identifie par la concurrence de ces divers types d'entreprises intégrées aux marchés urbains.